Dans les terres, plusieurs villages basques typiques remarquables sont classés parmi les « Plus beaux villages de France » : c'est le cas de Sare, Saint-Jean-Pied-de-Port, La Bastide-Clairence, et Ainhoa. Le village le plus au sud et le plus éloigné de la côte est celui de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Saint Jean Pied de Port :
Le Pays de Saint-Jean-Pied-de-Port, aussi appelé Pays de Cize, est la région de Basse Navarre qui s'articule autour du village de Saint-Jean-Pied-Port, classé parmi les Plus Beaux Villages de France
Bordée par la frontière espagnole d'un côté et par la vallée de Saint Etienne de Baïgorry de l'autre, cette région est traversée par le chemin de Saint Jacques de Compostelle et le GR 10. C'est également le pays de l'AOP Irouléguy, dont on peut admirer les vignes en terrasse à flanc de montagne.
Le chemin de Compostelle
Saint-Jean-Pied-de-Port est la dernière ville-étape du chemin de Compostelle en France, avant d'attaquer la mythique traversée des Pyrénées vers Roncevaux, en Espagne.
Depuis le XII° siècle, le village est le point de passage obligé pour les milliers de marcheurs qui souhaitent rallier Saint-Jacques-de-Compostelle à pied, par le GR 65. Sur la route Napoléon, qui traverse les montagnes, les marcheurs peuvent faire une pause et une petite prière à la Vierge d'Orisson (ou vierge de Biakorri). La croix Thibault, quelques kilomètres plus loin, est le lieu idéal pour faire un dernier voeu, symbolisé par un ruban noué au monument, pour un chemin paisible. Tout le long de cette montée de 27 kms, les marcheurs profitent d'un panorama splendide sur les Pyrénées basques. Après environ 7h de marche, et une descente ardue dans la forêt de Roncevaux, les pèlerins atteignent le village espagnol.
L'adresse à retenir pour le chemin de Compostelle à Saint-Jean-Pied-de-Port est le n°39, rue de la Citadelle. Cette adresse est le bureau d'accueil des pèlerins de Compostelle. Vous avez une question sur la préparation de votre chemin, ou quand vous arrivez dans le village ? Ils y répondront !
La Prison dite "des Évêques"
Saint-Jean-Pied-de-Port, capitale du Pays de Cize, est la dernière étape française du “Camino Frances”, voie historique du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. En 2019, plus de 57 000 pèlerins ont traversé la commune, pour partir à l’assaut de la mythique étape qui permet de franchir les Pyrénées : Saint-Jean-Pied-de-Port – Roncevaux.
Le lieu à ne pas manquer, si vous souhaitez en apprendre plus sur le passé de Saint-Jean-Pied-de-Port et le chemin de Saint Jacques de Compostelle est la Prison dite "des Évêques".
L'ARTISANAT À SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT
Eskulana
Les espadrilles cousues mains
Depuis plus de 30 ans, la famille Arangois perpétue la tradition de l'espadrille. Aux côtés de sa mère, Albertine, Patricia, sa fille, a repris le flambeau dans l'art de coudre les espadrilles à la main. L'atelier artisanal Arangois se trouve depuis toujours, dans la rue d'Espagne de Saint-Jean-Pied-de-Port.
La Poterie Navarraise
Cet atelier de potier est transmis dans la famille Carriquiry, depuis 1954. Il se trouve toujours, rue d'Espagne, à Saint-Jean-Pied-de-Port.
Sare :
Labellisé "Plus beaux Villages de France", le village de Sare est aussi un des plus joli villages du Pays basque.
Situé au pied des sommets de la Rhune, de l’Axuria et de l’Ibanteli, vous retrouvez dans ce village une histoire riche et une véritable ambiance locale où les traditions de la fête, du sport et de la contrebande ont traversé les époques.
Pour accéder au village de Sare depuis le littoral basque, il faut passer par le petit col de Saint Ignace. A partir de là, le paysage change du tout au tout. Les montagnes se révèlent, les paysages s’étendent aussi bien vers le Pays Basque intérieur que sur le bord de mer et les belles maisons basques apparaissent au coin de chaque sentier ou chemin. Chemin faisant, vous arrivez ainsi au centre du village de Sare : une carte postale d’un village basque tel qu’on peut se l’imaginer.
Il mérite bien d’être classé parmi les Plus Beaux Villages de France.
Le fronton : la place centrale du village
Le fronton, lieu où on joue à la pelote basque, occupe la place centrale du village. Il accueille les parties de pelote basque, un beau marché de producteurs et toutes les animations du village. Tout autour de lui vous trouverez de belles maisons qui abritent des commerces, des restaurants, la Mairie, des cafés…
A ne pas manquer, les txalapartas (instrument de musique traditionnel basque) à droite du fronton et surtout la reproduction de la fresque de Picasso « Gernika » par les artistes de l’association Axuri’arte en hommage aux tragiques événements du village de Guernika en 1937.
En flânant sur cette place, si vous tendez l’oreille vous pourrez écouter les habitants parler en basque. En effet, c’est un village où la pratique de l’Euskara (la langue basque) est encore très présente. Une belle place, idéale pour profiter du temps qui passe.
Un village hors du temps
D’ailleurs, vous êtes véritablement arrivé dans le village où il est important de prendre son temps car la devise du village est « Saran astia » qui signifie à « Sare on a le temps ».
Cette idée est même inscrustée sur le cadran solaire de l’imposante église du village : « Oren guziek dute gizona kolpatzen azkenekoak du hobirat egortzen » qui pourrait se traduire en français par « Toutes les heures blessent l'homme, la dernière l'envoie au tombeau » et vous incite ainsi à profiter de chaque instant.
La Bastide de Clairance :
Les murs de La Bastide-Clairence vous racontent...700 ans d’histoires et d’Histoire.
Fondé au Moyen-Âge sous le nom de Bastida de Clarenza, le village a conservé la structure des bastides du sud-ouest avec sa rue principale et sa place centrale carrée, la place des Arceaux.
Prenez le temps de faire le tour du village en passant par l'église et les petites ruelles.
Le village
C'est parce qu'au XIIème siècle, la Navarre avait besoin d'un accès commercial à la mer que La Bastide Clairence a été fondée en 1312. Un port au bord de la Joyeuse qui se jette ensuite dans l'Adour et l'océan Atlantique.
Le village fait partie des bastides fondée dans le Sud-Ouest sur décision de seigneurs ou d'autorités religieuses locales : leur fonction première était de mettre en valeur un territoire en sécurisant sa population. Basques et gascons ont cohabité dès la fondation de La Bastide Clairence, ce qui en fait un territoire Charnègou ou Xarnegu, de sang mêlé.
L'habitat est très diversifié avec des maisons de style labourdin aux colombages peints en rouge ou vert et des maisons de style navarrais sur lesquelles la pierre prédomine.
L'église et les cimetières
L'église Notre Dame de La-Bastide-Clairence a été consacrée en 1315 par l'évêque de Pampelune, c'était à l'origine le seul bâtiment en pierre. Le cimetière-préau qui entoure l'église est surprenant mais caractéristique des églises au Pays basque, il est encore utilisé par les descendants des premières familles bastidotes. La belle tribune en bois était réservée aux hommes...non pas pour mieux admirer les femmes mais parce qu'elles restaient près de l'autel, leur rôle dans les rites funéraires était important.
Sur le chemin qui passe derrière l'église, on aperçoit un ancien cimetière Juif. Une communauté de Juifs Séfarades qui avaient fuit l'Inquisition espagnole et portugaise s'était installée à La Bastide Clairence.
Le plus vieux trinquet de France
C'est le trinquet le plus ancien de France. Des analyses réalisées sur le bois des poutres permettent de le dater à l'an 1512 et il est relativement resté dans son jus, notamment au niveau de ses proportions. Car c'est à l'origine un espace de jeu pour le jeu de paume : les basques se le sont appropriés au point de décliner une vingtaine de manières de jouer à la pelote.
Faites-y un tour à partir de 17h30 : le bar y est ouvert pour les utilisateurs du Trinquet, vous pouvez même le louer pour une petite partie de pala ! Sinon on peut y entrer dans la journée par la porte latérale au bout du couloir situé à gauche du bâtiment.
UN VILLAGE D'ARTISANS
La commune de La-Bastide-Clairence encourage depuis longtemps l'installation d'artisans d'art.
Leurs ateliers sont situés sous les arcades, dans les rues, dans la maison du parc Darrieux. Chaque atelier est un univers particulier où le visiteur peut acquérir une pièce unique.
En juillet et août, le mercredi et le vendredi à 10h30, les artisans du village organisent trois visites pendant lesquelles l'un d'entre eux vous fait entrer dans plusieurs ateliers. Inscription dans les bureaux d'accueil touristique, c'est gratuit mais le nombre est limité.
Ainhoa :
Situé entre la vallée de la Nive et la frontière navarraise, Ainhoa est classé parmi les plus beaux villages de France.
Cette bastide-rue du XIIème siècle créée pour accueillir les pélerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, marie le vert de ses collines aux façades blanches et rouges de ses maisons anciennes. Aux alentours, de belles promenades vous offrent l'occasion de découvrir la chapelle de l'aubépine et les nombreux ruisseaux et sous-bois.
Une étape pour le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
En lieu et place du village d’Ainhoa, à l’origine ne vivaient ici que des bergers nomades. Mais au XIIe siècle, Juan Perez de Baztan, propriétaire des lieux, et l’abbé prémontré d’Urdax, représentant l’autorité ecclésiastique, décident de créer le vicariat d’Ainhoa.
Ainhoa a été pensé comme lieu d’accueil, d’hébergement et de ravitaillement pour les pèlerins du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Il est devenu au fil du temps un lieu d’étape incontournable.
Un village bastide
Le village a alors été construit sous la forme d’une bastide avec une rue unique. Cette rue principale est une large route bordée de maisons à colombages de style labourdin du XVIIème siècle et de demeures du XVIIIème siècle. La place principale s’organise autour du fronton accolé à l’église.
La conservation de ces belles bâtisses et le cadre de vie ont valu à Ainhoa d’être classé Plus Beaux Villages de France.
La particularité des maisons d’Ainhoa
Comme Ainhoa a été pensé comme un village bastide, il possède une rue principale et toutes les façades des maisons donnent sur la rue. Une particularité est à noter : au Pays Basque, généralement les façades des maisons sont orientées à l’Est pour se protéger du mauvais temps venant de l’océan. Mais comme à Ainhoa, le village est construit sur la rue principale, toutes les maisons d’un côté de la rue ont leurs façades à l’Ouest. C’est pourquoi, en vous baladant dans la rue principale vous verrez d’un côté de belles façades avec des colombages de couleur et de grandes ouvertures alors que de l’autre côté les façades sont moins décorées et disposent d’ouvertures plus étroites.